1 – Acheter un nouveau téléphone au Pérou…

Quatrième et dernier jour à Arequipa. Sur la Plaza de Armas, je (=Tim) dégaine mon téléphone pour filmer un “prêcheur” qui harangue les foules a grands renforts de gestes et de paroles divines. Après la capture de quelques images, maladresse: le téléphone m’échappe des mains et vient se fracasser sur le sol! Ecran cassé, surface tactile endommagée qui ne permet même plus de déverrouiller le téléphone. Il va falloir acheter un nouvel appareil!

Pas de photo du gsm cassé… Mais voici le digne Tim ayant explosé son téléphone sur le sol (quelques heures avant le méfait)!

Ni une, ni deux, nous nous dirigeons dans la boutique “Movistar” la plus proche. Commence alors une expérience épique!

D’abord, une dame au guichet nous aide à sélectionner le modèle qui nous conviendra. Nous nous débrouillons comme nous pouvons en espagnol – ça fonctionne encore assez bien d’ailleurs, heureusement. Je fais un choix, la dame établit un contrat (pour une carte prépayée Movistar – olé, j’aurai donc un numéro péruvien). Je dois ensuite aller payer à un second guichet, puis faire la file à un troisième, pour récupérer l’appareil. Clem m’attend devant le premier guichet.

Après quelques minutes de file, la première dame me rappelle. “En fait, ça prend trop de temps, et comme je dois faire un certain nombre de clients à l’heure, je vais recommencer votre contrat en attendant…” Elle déchire le premier contrat déjà signé, et recommence toute la procédure. Vraiment?!?!

Les papiers (identiques aux premiers!) sont à nouveau prêts. Je les signe à nouveau, j’appose mon empreinte digitale sur une demi-douzaine de feuilles. Pour l’une d’entre elle, l’empreinte ne se trouve pas pile au bon endroit – la dame du guichet en rit avec sa collègue.

Je retourne ensuite au guichet où je faisais la file précédemment. C’est enfin mon tour, je vais pouvoir récupérer mon nouveau téléphone. Ah non, quelque chose n’est pas juste dans mon adresse e-mail, apparemment… La dame du guichet #3 appelle celle du guichet #1, qui arrive en courant. Après deux allers-retours, tout semble enfin en ordre: je reçois un téléphone tout neuf, dans lequel la dame du guichet #3 a déjà installé ma carte SIM Movistar. Je dois à présent me rendre à un quatrième endroit, auprès de Gabriel, por la configuracion.

Je m’avance vers un bonhomme qui fait le pied un peu plus loin. Bingo, apparemment, c’est lui Gabriel! Il prend mon nouveau téléphone, l’allume, clique deux-trois fois sur “OK” ou “skip”, sélectionne l’espagnol comme langue d’interface (sans me demander mon avis). Lorsque le téléphone est allumé, il efface trois icônes de jeux de l’écran principal (en cliquant bien sûr d’abord malencontreusement sur l’une d’entre elles, lançant l’application indésirable). Je vois les traces de ses petits doigts gras s’amonceler sur l’écran neuf… “Voilà, il est configuré!” Super! Merci Gabriel! 🙂 🙂 🙂

Je retourne près de Clem et de la dame du guichet #1. La dame a préparé une feuille que je dois à nouveau signer et sur laquelle je dois apposer mon empreinte… au bon endroit cette fois! Je m’exécute.

Normalement, tout est OK à présent. Une dernière question: est-il possible d’acheter ici une coque protectrice pour le nouvel appareil? “Oui, nous avons une petite boutique juste derrière vous. Mais la vendeuse est en pause, elle revient à 16 heures…” Clem et moi nous regardons, nous regardons l’heure, nous nous regardons à nouveau. “Euh, mais en fait, il est déjà 16h30,” expliquons-nous à madame guichet #1. “Ah… Alors, elle ne va pas tarder!”

Nous éclatons de rire tous les trois. Au moins, la petite dame #1 aura été super sympathique avec nous du début à la fin! Nous préférons ne pas attendre le retour de la vendeuse, car cela fait déjà 1h30 que nous sommes chez Movistar. Il est l’heure de prendre un peu l’air!

Quel sketch! Quelle histoire! 😉 😉 😉

2 – Les ouvriers du dimanche soir

Dimanche soir, notre deuxième nuit à l’hôtel Mandala Rooms & Services à Arequipa. Nous rentrons en fin de soirée. Des ouvriers sont en train d’installer tout un système de caméras de surveillance dans le hall et aux étages. On ignore depuis quelle heure ils sont là – ils travailleront en tout cas jusqu’à 22h30. Un dimanche soir… Olé! 😉

3 – “Leurs serviettes m’énervent”

Une petite phrase exprimée par Tim à l’occasion du repas à la Nueva Palomino, et qui a beaucoup fait rire Clem – d’où l’intégration à nos “anecdotes”.

Bon, il faut dire que les serviettes en papier ici, au Pérou, sont immanquablement de très mauvaise qualité: on en approche à peine les doigts et il n’en reste déjà que des miettes… Pas évident, surtout quand on vient de dévorer à la main un cochon d’Inde entier!

4 – “¡Espere, falta una pasajera!

Le mardi 15 janvier, quittant Arequipa, nous prenons le bus vers Cabanaconde (et le Canyon du Colca). La seule vraie escale prévue est à Chivay, dernière “grande” ville avant la destination finale. Clem sort du bus pour passer aux toilettes, et acheter quelques snacks. Pour ma part, je garde nos places et nos sacs.

Escale à Chivay – ma vue du bus

Quelques minutes s’écoulent. Pas mal de monde remonte dans le bus. Le chauffeur ferme la porte, commence une manoeuvre. Euh… Il part, là? Ou il se gare juste plus loin? Je sens une pointe de stress monter en moi – aucune Clem visible à l’horizon! Le bus recule, puis commence à avancer. D’autres passagers ont remarqué mon agitation et indiquent au chauffeur qu’il semble manquer quelqu’un. Heureusement, je suis assis tout devant. Je reprends leurs phrases et m’adresse moi aussi au chauffeur: “¡Espere! Falta mi novia. Está en el baño.

Le chauffeur s’arrête. Son co-pilote me demande de confirmer l’information. “Aux toilettes? Elle s’appelle comment?” … Ouf, juste à ce moment-là, ClemCloum sort enfin du terminal! Elle est surprise elle aussi de voir que le bus a bougé. Elle arrive au pas de course, me rejoint. Pfiou! Heureusement que je ne dormais pas pendant l’escale… 🙂

5 – 220 km? 7h de bus!

Outre cette anecdote, le trajet dans son ensemble mérite d’être détaillé quelque peu. La distance totale entre Arequipa et Cabanaconde est de 220 km environ. Combien de temps cela a pris? 7 heures de route, s’il-vous-plait! Ce qui fait une moyenne de 30 km/h…

Parmi les éléments notables, remarquons la chaleur étouffante, le petit rideau qui cache les chauffeurs (et donc toute vue sur la route devant nous), le film “La Momie” doublé en espagnol (avec qualité de son sous-optimale) puis, après ça, les clips de musique péruvienne en boucle [instrument phare: la flûte de Pan]… Très pittoresque!

La petite vidéo “information sécurité” nous a bien fait rire aussi. Les règles signalées sont moins pertinentes les unes que les autres:

  • “Vérifiez que le chauffeur ne dépasse jamais la limite autorisée maximale de 90 km/h.” –> Le seul moment où nous avons eu une vue sur l’aiguille de vitesse (autrement cachée, comme les chauffeurs, par un rideau), nous avons constaté qu’elle avait rendu l’âme depuis longtemps.
  • “Il est interdit de se tenir debout dans le bus pendant le transport.” –> Au fur et à mesure de notre approche de Cabanaconde, de plus en plus de locaux étaient embarqués ‘à l’arrache’ par le chauffeur, pour occuper finalement l’ensemble de l’allée centrale.
  • “Si le trajet dure plus de 5 heures, il est obligatoire pour le chauffeur de se faire remplacer.” –> Se faire remplacer par qui? Le co-pilote avait maximum 16 ans – et il n’y avait aucun autre chauffeur à l’horizon, pendant les 7 heures de route.

Dernier détail de l’histoire: le petit village de Pinchollo, juste avant d’arriver à Cabanaconde. Le bus s’engage dans l’unique rue du village (autre que la “grand-route”) pour se retrouver bloqué à mi-chemin par un énorme camion rempli de briques. Quelques locaux sont occupés à le décharger, à la main – trois briques à la fois. Après quelques instants d’hésitation, le chauffeur comprend qu’il n’a d’autre choix que de ressortir du village par là où il est venu. Belle manoeuvre du coup: on pourra au moins dire que le chauffeur gère la marche arrière, sur 300 mètres, dans une rue à peine plus large que son véhicule!

Route bloquée à Pinchollo, entre Chivay et Cabanaconde

6 – “Tu vas revenir à poil, mon gars!”

Arrivés à Cabanaconde (sous la pluie battante!), nous retrouvons relativement facilement le petit hôtel Arum Qurpawasi que nous avions réservé, et commençons à nous installer.

A mon grand dam, je me rends compte que dans le linge que nous avons fait laver à Arequipa (et que nous avons récupéré le matin même), il manque le pull gris dans lequel j’ai spécifiquement investi en vue du voyage… Rooh…

Lorsque nous racontons l’anecdote du gsm, suivie par celle du pull, à quelques Français rencontrés le lendemain, ils ont les mots justes pour me rassurer: “Mec, à ce rythme-là, tu vas rentrer chez toi à poil!” 😉 😉 😉

[NDLR: Entre-temps, l’hôtel d’Arequipa a bien retrouvé mon pull et l’a fait expédier à Lima, où nous serons dans quelques jours. Nos contacts sur place ont confirmé la bonne réception. Ouf!]

7 – Un scorpion?! Non, deux!!

Du 16 au 18 janvier, nous sommes descendus dans le Canyon du Colca, pour trois jours de randonnée intense (voir cet article), avec deux nuits prévues dans le Canyon lui-même: la première à Llahuar, au Llahuar Lodge, la seconde à San Juan de Chuccho, à la Posada Gloria.

Quelle ne fut pas notre surprise de retrouver au Llahuar Lodge un scorpion à l’intérieur de notre cabanon, juste au moment de nous mettre au lit!!! Panique totale du côté de Clem!

Pour ma part, je m’efforce de garder la tête froide pour deux. J’attrape la petite poubelle, je la vide rapidement, j’attrape un morceau de carton, je fauche le scorpion accroché au mur. Ouf, il tombe dans la poubelle! Je le balance bien loin devant, dans l’herbe. Glups, on a eu chaud! Nous comprenons mieux à présent pourquoi le lit est au milieu de la pièce, et non contre un mur [n’est-ce pas Gene! 😉 ].

Deuxième nuit dans le Canyon – nous sommes à présent chez “Gloria”, à nouveau dans une chambre simple avec juste un lit et une chaise. Il fait noir, nous rentrons nous coucher. Mais non?!?! Encore un scorpion!!! Quelle poisse! Quand nous avons raconté notre mésaventure de la veille à d’autres voyageurs, nous étions clairement déjà les seuls à avoir fait cette rencontre. Alors là, une deuxième fois, c’est carrément de l’acharnement!

Clem panique à nouveau, je reprends le rôle du gars qui va gérer… (Glups…) Pas de poubelle, mais une grande bouteille d’eau vide! Clem n’est pas convaincue, mais nous n’avons pas le choix. Une première approche: le scorpion se retourne et monte quelques pas sur le mur – parfait, il a à présent la queue en bas, il suffira de le laisser tomber dans le goulot. Bingo, ça marche!

Je referme la bouteille, et je la dépose dehors. Cette fois, nous aurons une preuve en image!

Ca fait froid dans le dos, non? Taille réelle: env. 5 cm de long

8 – Nécessité fait loi

La rencontre avec des scorpions ne fut pas notre seule expérience inconfortable dans le Canyon du Colca… Nous avions également omis de tenir compte d’un fait important: nulle part dans le Canyon, il n’est possible de payer quoi que ce soit par carte bancaire! Et si à Cabanaconde, quelques établissements acceptent la VISA, il n’y a dans ce petit village ni banque ni distributeur de billets (les proches étant à Chivay, à 2 heures de route)…

Nous sommes dès lors descendus dans le Canyon avec une réserve de cash sensiblement limitée. Ce n’est cependant que le second jour, à notre réveil au Llahuar Lodge, que nous l’avons réalisé… C’est lorsque la jeune réceptionniste nous a demandé de payer que nous avons constaté qu’elle n’avait pas de terminal bancaire – et que nous avons compris qu’il n’y en aurait nulle part sur la route.

Nous comptons nos billes: S/220 (environ 57€)… Addition au Llahuar Lodge… S/173! Zut, nous avons craqué… Le Lodge n’était sans doute pas l’option la moins chère, et nous y avons acheté de l’eau (bouteilles hors de prix!), pris le souper, le petit-déjeuner, un cocktail… On négocie avec la jeune dame, en lui expliquant notre souci. Nous découvrons ainsi (de manière quelque peu forcée…) les joies du marchandage. Nous parvenons à descendre l’addition à S/165. C’est déjà ça! Nous repartons avec nos S/55 restants, conscients qu’il nous reste encore au minimum un souper, une nuit et beaucoup d’eau à acheter!

Sur la route vers San Juan de Chuccho, nous commençons à manquer d’eau. Arrêt dans le minuscule village de Belén: nous achetons deux petites bouteilles, en parvenant à négocier un prix de S/5. Une ou deux heures de route plus tard, à Coshñirhua, nous devons à nouveau acheter de l’eau. La vendeuse, à qui nous expliquons notre situation, ne peut pas descendre à moins de S/7 pour une bouteille de 2,5 litres. (A Llahuar, la même bouteille en coûtait S/10, alors qu’en ville nous l’avons vue à S/4.) La dame nous explique que les bouteilles d’eau sont chères dans le Canyon, car elles doivent être acheminées à dos de mule… Hum, nous comprenons… Reste: S/43 (11€).

Nous arrivons à San Juan de Chuccho, où nous nous rendons à l’hébergement Posada Gloria, qui nous a été recommandée. C’est effectivement une très sympathique Gloria qui nous accueille. Nous lui expliquons le pétrin dans lequel nous nous trouvons (heureusement, nous continuons à nous débrouiller pas trop mal en espagnol). “Du coup, pour max. 43 soles, nous aimerions avoir un lit pour deux, et un maximum d’eau…” “Euh, mais vous n’allez pas manger, alors?” “Ben, demain nous devons remonter jusqu’à Cabanaconde, et l’eau est plus importante que la nourriture…” La dame fronce les sourcils pour nous indiquer qu’elle réfléchit. “Ok, voici ce que nous allons faire! Ma chambre la moins chère, c’est S/10 par personne. Je peux vous faire les grandes bouteilles d’eau à S/8 pièce – normalement, je les vends à S/15! Quant à la nourriture, je vais vous offrir la soupe ce soir.”

Nous la remercions profusément! Nous pourrons donc manger un peu, dormir, et partir avec 5 litres d’eau. Ouf! “Je n’ai que deux conditions. Premièrement, que vous ne parliez pas de notre arrangement aux autres touristes ici présents. S’ils savent les prix cassés que je vous fait, ce sera mauvais pour mon business! Deuxièmement, que vous recommandiez vivement la Posada Gloria à vos amis voyageurs qui viendraient également se perdre dans le Canyon.” Nous lui sourions: “Oui, promis, sans aucun problème!” Addition totale chez Gloria: S/36.

C’est donc avec la maigre somme de S/7 en poche que nous avons repris la route le dernier jour. Lorsque après notre rude ascension (de 7 heures) nous sommes finalement arrivés à Cabanaconde, nous avons surgi dans la première échoppe venue, en demandant à ce prix “Une grande bouteille d’eau et un maximum de bananes!” Ouf, sauvés!

Par après, nous avons racheté quelques vivres dans une auberge où le paiement par VISA était possible, et nous avons également demandé à notre hôtel si nous pouvions y faire un “retrait”: payer quelques soles par carte, et récupérer la somme en cash. Heureusement pour nous, l’hôtel a accepté (moyennant petite commission…), et grâce à cela, nous avons pu nous nourrir, et payer le bus vers Chivay le lendemain – direction la suite de nos aventures… et la banque la plus proche!

Cette expérience aura au moins eu le mérite de nous apprendre une chose: le marchandage! Si jusque-là, nous avions toujours payé docilement les prix demandés par les vendeurs (parfois à nos dépends, cf. anecdote #9 dans cet article), depuis, lorsque nous faisons de petites courses dans les échoppes locales, nous essayons toujours de grappiller quelques soles sur les prix demandés d’entrée de jeux. Généralement, ça marche, car en lisant le mot “TOURISTES” écrit en grand sur notre front, les vendeurs nous annoncent généralement d’abord des prix un peu gonflés… Comme nous l’ont déclarés quelques touristes argentins en nous voyant à l’oeuvre, nous voilà experts du regateo (= marchandage)!

9 – Quelques rencontres internationales

Bien sûr, nous ne sommes pas les seuls touristes sur les circuits… touristiques que nous empruntons. Ainsi, notre expérience du Canyon du Colca nous aura fait rencontrer:

  • Quelques jeunes voyageurs français au Llahuar Lodge (première nuit dans le Canyon) avec qui nous avons partagé quelques heures dans les bains d’eau chaude du lieu;
  • Un couple de Français du Vercors, que nous avons croisé lors de notre dure remontée du Canyon le troisième jour, et qui nous ont offert de l’eau et quelques conseils pour arriver jusqu’au bout (le gars étant guide de montagne, il s’y connaissait) [un fait amusant: nous les avons recroisé ensuite dans le bus de Chivay à Puno!];
  • Un Québécois, deux Néo-Zélandais et une Canadienne à la Posada Gloria (deuxième nuit dans le Canyon), avec qui nous avons échangé des conseils de voyage – par contre, promis, nous ne leur avons pas dévoilé les prix “cassés” que nous a offerts Gloria 🙂 ;
  • Un Français dans notre hôtel Arum Qurpawasi à Cabanaconde, à qui nous avons raconté notre aventure de trois jours dans le Canyon (“pensez à prendre du cash avec vous!” 🙂 );
  • Un Suisse dans le bus de Cabanaconde à Chivay, compagnon de route du Québécois rencontré la veille, en voyage depuis de nombreux mois.

Dans tous les cas, c’est toujours un plaisir de rencontrer d’autres voyageurs – parlant anglais ou français. Leur raconter nos histoires nous permet de prendre du recul sur nos expériences, et écouter les leurs nous alimente en conseils, filons, bons plans. D’ailleurs, nous n’avons pas fini d’en croiser! 🙂

Nous n’avons pas de photos de tout ce beau monde… alors revoici une belle photo de nous ! O:-)

10 – “Il y a quelqu’un?!”

Le 19 janvier, après une longue route de Cabanaconde en passant par Chivay, nous rejoignons enfin Puno. Nous arrivons à l’hôtel Casona Colon Inn, où nous sommes attendus. C’est un établissement à vrai dire un peu au-dessus de nos moyens, mais dans lequel nous avons “des accès” : l’ancien propriétaire est un ami d’une tante de Clem, et grâce à ce contact, nous avons obtenu un tarif préférentiel! [Ce sera sans doute l’un des rares hôtels 3 étoiles de notre périple… 🙂 ] Nous y sommes bien accueillis, avec notamment un petit cocktail offert… 🙂

Pisco Sour, offert par la maison ! 🙂

Après nous être installés, nous sortons pour souper – nous n’allons pas bien loin, et dégotons la pizzeria “Machu Pizza” juste en face (dont le nom nous fait rire, et nous convainc). Nous mangeons, nous payons, nous ressortons…

Oups. L’hôtel est à présent fermé, portes verrouillées, lumières éteintes. What?! Nous toquons à la porte et aux fenêtres. Nous appelons (timidement, car la rue est agitée et quelques regards se tournent déjà vers nous). Nous essayons de faire le tour, mais il n’y a pas d’autres accès… Glups! On garde la tête froide malgré tout (“la réception sait très bien qu’on n’est pas rentrés, on a déposé la clé au réceptionniste en sortant, c’est SÛR qu’on va trouver une solution…”), même si une petite pointe de stress se laisse sentir.

Ok, nous avons une idée. Nous retournons à la pizzeria, où nous expliquons notre situation au personnel. Le gars qui nous aide est très sympa et compréhensif: il appelle l’hôtel, et lorsque nous l’entendons engager la conversation, nous sommes déjà soulagés – ouf, il a su joindre quelqu’un. Il dit quelques mots, raccroche, et nous sourit: “C’est bon, quelqu’un va venir vous ouvrir!” “Perfecto, ¡muchas gracias señor!”

Effectivement, le jeune réceptionniste nous ouvre, un peu tout affolé. Nous lui demandons ce que nous étions censés faire. “Il y a une sonnette en fait,” nous explique-t-il, en désignant un morceau d’ornement de la porte, qui effectivement (quand on y regarde de très près) est une sonnette. Nous n’avons pas de preuve photo, mais croyez-nous, sans le savoir, dans le noir, c’était presque impossible à deviner!

Pfiou, nous arrivons enfin dans notre chambre. Plus de peur que de mal! Nous nous endormons, soulagés – et curieux des aventures à venir…


Tim

Voyageur, rêveur, linguiste, musicien, animateur, formateur.

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