1 – Anisado andino

A deux reprises, lorsque nous étions en excursion dans les alentours de Cusco, une jeune vendeuse est montée dans notre bus pour nous y présenter son produit: une liqueur d’anis artisanale appelée anisado. Après une brève présentation, la dégustation d’un petit shot était offerte (sin compromiso, “sans engagement”), précédé d’un brindis (= l’action de trinquer), en idiome quechua. (La quantité ingérée n’était pas suffisante pour confirmer ou infirmer les propriétés aphrodisiaque supposée du produit…)

Attention, d’après la vendeuse, la liqueur n’est pas à considérer comme un alcool, mais comme un remède contre bien des maux: mal de tête, digestion difficile, fièvre, mauvais rêves, faim dans le monde, souffrance des dauphins, réchauffement climatique, etc. Pour être honnête, nos souvenirs de la liste exhaustive ne sont plus très clairs, mais à l’écouter, c’était quelque chose comme ça!

Avec sa petite flasque autour du cou, elle nous a fait penser à un Saint-Bernard…

2 – La raclette du “Buffet Francés”

Au détour d’une recherche sur Internet, Clem dégote une information qui ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd: il existe à Cusco un restaurant français, Le Buffet Francés, qui propose de la raclette (oui oui, de la raclette!) à base de produits péruviens!

Justement, s’il y a bien une chose qui nous manque – culinairement parlant – c’est le fromage! Jusqu’à présent, tout le fromage que nous avons rencontré (et goûté) a été systématiquement le même: une sorte de fromage à pâte dure, tout blanc, typique des Andes, dont le goût n’est pas terrible… (“ça goûte la lavette mal séchée” n’est sans doute pas une description qui permettrait de gagner des concours).

Ni une ni deux, nous demandons à notre ami Chris [un Péruvien de Cusco qui a vécu en Suisse et que nous avons rencontré quelques jours plus tôt, par l’entremise d’une amie suisse de Clem] s’il est partant de nous y accompagner. L’homme étant tout aussi friand que nous de bonnes recettes européennes, le rendez-vous est bien vite pris!

C’est ainsi que nous découvrons un petit établissement sympathique, tenu effectivement par un Français (et sa compagne péruvienne), proposant des recettes françaises (raclette, quiches, tartes en tout genre) à base de produits exclusivement locaux, du Pérou. Clem et moi nous ruons sur la “raclette andine”, à base d’un fromage de Puno – très différent de notre fromage à raclette à nous, mais se prêtant parfaitement à l’exercice. On se régale!!!

Petit bonus: la bière proposée à la carte à même un petit goût de Belgique! Il s’agit de la “Kapún” (nous n’en avions jamais entendu parler), brassée à Cusco par un expat belge. Sur l’étiquette, un “gilles de Binche” nous fait signe, aux côtés d’un petit démon péruvien. Miam!

3 – Pachamanca

Pour notre tout dernier soir à Cusco (où nous aurons passé près de 10 jours), nous avons envie de nous faire plaisir! Nous prenons à nouveau contact avec Chris, et convenons de partager ce dernier repas avec lui.

Après avoir fait le tour de quelques restaurants, nous nous arrêtons finalement au Papacho’s, juste à côté de la Plaza Mayor del Cusco. Clem et moi commandons le plat appelé “pachamanca”, qui se partage à deux d’après ce qui nous lisons. Si le but était de se faire péter la panse, nos souhaits sont exaucés: quelques minutes plus tard, voilà qu’on nous sert à chacun un immense plat de poulet, ribs, burgers de viande hachée, papa (“pomme de terre”), camote (“patate douce”)… Un régal!

De manière générale, nos bidous ne sont pas spécialement en forme (encore en pleine adaptation à la cuisine et aux bactéries locales), et une assiette de riz blanc aurait peut-être été préférable d’un point de vue sanitaire… mais pas ce soir! Au moins, on pourra dire qu’on aura fêté dignement notre dernier soirée dans la capitale inca!

4 – “Guacamole hecho en mesa

Petit bonus, toujours au Papacho’s de Cusco: le “guacamole fait minute” que nous avons commandé en entrée. En Belgique, c’est plutôt le filet américain que l’on vient parfois préparer à table… Ici, c’est la célèbre mousse de palta (“avocat” en idiome local).

Comme quelques images valent parfois mieux qu’un long discours, nous vous laissons observer vous-mêmes le coup de main expert du mesero. Vous aussi, ça vous donne l’eau à la bouche?

Impossible de trouver un guacamole plus frais que ça!

5 – Arepa (sandwich vénézuélien)

Pour notre premier petit-déjeuner à Lima, dans le quartier de Barranco, nous avions repéré – tout près de l’appartement où nous logions – un tout petit établissement proposant des petits-déjeuners bien cotés sur Internet. Après un tour du quartier pour en avoir le cœur net, nous nous posons dès lors là-bas. La spécialité est un sandwich typique du Vénézuela appelé arepa (qui est aussi le nom du lieu – Arepa’s), à base non pas de pain, mais d’une pâte de maïs faite minute. En guise de garniture, les choix sont nombreux.

Nous n’avons pas de photo (nous avions trop faim!), mais plutôt une anecdote: en dégustant nos victuailles, nous avons fait la connaissance du propriétaire (Mike, Américain de Miami avec parents vénézuéliens), qui nous a donné plein d’infos sur le quartier… et nous a même offert une heure de son temps pour une petite visite guidée express. Trop bien!

6 – Ceviche (de la Canta Ranita)

Le ceviche est un plat dont nous avions déjà beaucoup entendu parler, mais comme il s’agit d’une préparation à base de poisson cru (“cuit” dans l’acide du citron), nous avons préféré attendre d’être à Lima, au bord de la mer, pour en goûter. (Le ceviche se vend aussi à la montagne, mais la fraîcheur des produits nous paraissait plus douteuse!)

C’est comme ça que nous nous sommes retrouvés dans un petit marché de Barranco, à une bonne adresse que Mike (voir point précédent) nous avait recommandée: le Canta Ranita, établissement “cousin” du Canta Rana, lui-même célèbre spécialiste du ceviche à Lima. Nous commandons le ceviche apaltado – accompagné d’avocat – avec un petit supplément de calamars frits. Un régal total!

Fait surprenant, néanmoins: Clem, qui n’est pas fan des nouvelles découvertes gustatives, a comme une petite boule au ventre à chaque nouvelle bouchée. Pourtant, dès la première, elle a pu se rendre compte que le goût lui plaisait! Mais malgré tout, à chaque nouvelle approche de la fourchette, un petit stress la prend, comme si le goût avait pu changer d’une bouchée à l’autre… Quelqu’un sait expliquer ce fait psychologique bizarre? 🙂

L’anecdote du ceviche se poursuit par ailleurs: le lendemain midi, notre hôte José nous propose le même repas (nous lui expliquons que nous avons déjà mangé ça la veille… mais que c’était très bon et qu’on remettra le couvert volontiers!) et nous allons cette fois chercher au Canta Ranita quelques plats à emporter: ceviche apaltado (à l’avocat, comme hier), ceviche mixto (avec des fruits de mer), ceviche clásico. Nous dégustons le tout chez Lieve, une bonne amie (belge!) de José. Avec en plus un petit verre de rosé français, c’est un réel délice!

7 – Quelques desserts…

Après une balade avec José (notre hôte à Lima) dans le quartier limeño de Miraflores, nous nous sommes arrêtés à La Baguette pour un petit café de fin de journée, et quelques desserts. Suivant les conseils de notre guide, nous avons goûté le tres leches ainsi qu’une mousse de lúcuma, deux desserts un peu typiques.

Pas mal… mais j’oserais quand même dire que ça ne vaut pas un bon pain au chocolat! O:-)

8 – Chifa, nourriture chinoise à la mode péruvienne

Depuis que nous sommes arrivés au Pérou, nous avons remarqué au moins trois types d’enseignes vraiment récurrentes au niveau des établissements culinaires: les pollerías (où on mange du poulet rôti), les pizzerias (qu’on ne présente plus)… et les chifas (restaurants chinois, avec néanmoins une “touche” péruvienne).

Lors de notre arrivée à Lima, ce troisième type d’établissement nécessitait encore notre visite, et nous étions bien décidés à en dégoter un bon dans la capitale. C’est ainsi que notre hôte José nous a emmené dans le Chinatown de Lima (oui oui, ça existe – le Pérou a d’ailleurs une très grande communauté chinoise!) et nous a fait découvrir le restaurant Wa Lok, meilleur restaurant chifa de son état.

Dire que nous avons réellement remarqué une différence fondamentale entre la nourriture chinoise “européenne” et le chifa péruvien serait sans doute un peu présomptueux. Nous avons reconnu en tout cas quelques saveurs bien connues (qui nous ont agréablement changé du lomo saltado 🙂 ) et nous nous sommes régalés!

9 – Bières de la Barranco Beer Company

Lors de notre première découverte de Barranco, notre guide Mike nous avait indiqué la présence de la Barranco Beer Company dans l’artère principale du quartier. Inutile de dire que la curiosité de Tim était des plus grandes!

Nous nous sommes donc rendus là-bas pour quelques verres. Nous avons ainsi découvert la Avenu Buena (une stout légère à base d’avoine), la Hop Samurai (IPA à base de houblon japonais) et leur cidre aux notes de pommes, kiwi et poire. Pas mal!

Pour accompagner tout ça: d’une part, des bretzels, et d’autre part, le Superbowl en écran géant (avec commentaires en espagnol)! Go Patriots!

10 – Granadilla

Une découverte signée “José”, notre hôte à Lima, puisque c’est lui qui nous a fait goûter ce fruit. 🙂 La granadilla (“grenadelle” ou “grenadille douce” en français, d’après Wikipédia) est une sorte de fruit de la passion à la peau très dure (presque une coquille) dont on mange l’intérieur – qui est doux et sucré, avec de gros pépins comestibles. Excellent en dessert, ou au petit-déjeuner!


Tim

Voyageur, rêveur, linguiste, musicien, animateur, formateur.

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