“Le temps passe vite quand on s’amuse” nous apprend la sagesse populaire… Cet adage s’applique très certainement à notre séjour en Equateur – étape #2 de notre projet “Amériques”! Alors que notre exploration de ce beau pays a duré plus d’un mois, nous avons vraiment eu l’impression que le temps passait super vite. Une seule conclusion possible: ¡tenemos que volver!

Dates: du 15 février au 20 mars 2019.

Notre itinéraire en Equateur

  • Loja (4 ½ jours)
    • Arrivée en auto-stop (Máncora > Huaquillas) puis en bus “Cooperativa Loja” (Huaquillas > Loja) [trajet de jour, avec arrivée vers minuit]
    • 5 nuits chez Carmen et sa famille
  • Cuenca (3 jours)
    • Arrivée en mini-van “Elite Tours” [trajet de jour]
    • 3 nuits à l’auberge Check Inn Bed & Breakfast
  • Baños (1 ½ jours)
    • Arrivée en bus “Amazonas” [trajet de jour]
    • 2 nuits à l’auberge Hostal Princesa Maria
  • Atahualpa “El Motilón” #1 (11 jours)
    • Arrivée en bus “Amazonas” (Baños > Quito Quitumbe), taxi (Quito Quitumbe > Quito La Ofelia – 1h pour passer d’un côté à l’autre de la ville!) puis bus “Minas” (Quito La Ofelia > Atahualpa) [trajet de jour]
    • 11 nuits à la ferme “El Motilón”, chez Javier [WWOOFing]
  • Quito #1 (1 ½ jours)
    • Trajet Atahualpa > Quito en camionnette, avec Javier
    • 2 nuits au Rincón Familiar Hostel
  • Atahualpa “El Motilón” #2 (6 jours)
    • Arrivée en bus “Minas” (Quito La Ofelia > Atahualpa) [2h30 de route]
    • 6 nuits à la ferme “El Motilón”, chez Javier [WWOOFing]
  • Quito #2 (4 ½ jours)
    • Arrivée en bus “Minas” (Atahualpa > Quito La Ofelia) [2h30 de route]
    • 4 nuits chez Johanna et Rodrigo

Pour finir, le 20 mars, nous avons quitté nos hôtes quiteños pour nous rendre à l’aéroport international “Mariscal Sucre” de Quito, d’où nous avons volé vers Medellín (avec brève escale à Bogotá).

ClemCloum sur les hauteurs de Quito

Ce qu’on a préféré ♡

17 jours de “WWOOFing” à Atahualpa

Le principe du “WWOOFing” est simple: l’on travaille en tant que volontaire dans une ferme “organique” membre du réseau WWOOF, en échange du logement et du couvert. (WWOOF = World Wide Opportunities on Organic Farms) L’organisation étant mondiale, il faut s’inscrire au préalable sur le site WWOOF du pays de son choix [l’inscription sur “WWOOF Ecuador” nous a coûté moins de 15€], où l’on obtient ainsi l’accès à la liste de l’ensemble des fermes participantes – avec description et informations de contact.

Pour nous deux, l’expérience du WWOOFing en Equateur était une première. Nous nous y étions dès lors pris bien à l’avance, avons contacté plusieurs fermes avant notre départ et (après quelques contacts moins convaincants avec d’autres établissements) avons finalement accroché avec “Javier”, gérant de la granja El Motilón à Atahualpa, qui nous accueillerait avec plaisir “fin février”, pour “2 ou 3 semaines”.

C’est ainsi que nous avons débarqué, le 25 février 2019, dans le petit village d’Atahualpa, à deux bonnes heure de bus de Quito. Il est difficile de décrire en peu de mots à quel point l’expérience à Atahualpa nous a enchanté! Le village d’Atahualpa est calme et accueillant, et la ferme “El Motilón” est un réel coin de paradis. Quel bonheur de se lever chaque matin avec cette vue magnifique:

Compte tenu de notre itinéraire de voyage, nous sommes finalement restés au Motilón jusqu’au 16 mars (avec une petite interruption d’un weekend “en amoureux” à Quito les 8-9 mars), pour un total final de 17 nuits à la ferme. Sur cette période, nous n’étions pas les seuls volontaires de la ferme, puisque nous avons d’abord été accompagnés de Romane, une jeune Française de Normandie, puis de Mathieu (dit Mateo), un baroudeur français originaire des Alpes. 🙂

Au moment de notre venue, le Motilón dénombrait une population animalière répartie comme ceci: environ 200 poules (avec une majorité de “pondeuses”), quelques coqs, 3 porcs (dont une truie enceinte), 2 chevaux, 2 taureaux et 2 chats. 🙂 Si les différents enclos correspondants [tous aux normes de l’élevage “organique”, bien entendu] couvraient la majorité du terrain, la ferme avait aussi en son centre une magnifique huerta (“potager”), et un bâtiment principal avec atelier, cuisine / salle de vie, salle de bain, et grenier aménagé en dortoir.

Le travail au “Motilón” consiste en des tâches quotidiennes récurrentes (nourrir les porcs, ramasser les œufs…) et en des tâches variables, fonction de l’actualité de la ferme (construire un nouvel enclos, nettoyer des mauvaises herbes, labourer un champ, semer des carottes, planter des arbres…).

Pour les volontaires, la journée de travail commence à 9h (Javier et son associé Lenin commencent, eux, vers 6h) et se termine vers 17h30 [sauf le weekend, où les volontaires ont quartier libre]. A midi, nous mangions toujours dans un petit restaurant au centre d’Atahualpa, au frais de Javier. Au soir, nous cuisinions tous ensemble, en combinant généralement les produits de la ferme et quelques achats complémentaires faits au village. [Nous avons notamment préparé deux fois des crêpes, et deux fois des pêches au thon!]

On peut difficilement dire qu’on s’est fait surexploiter! 🙂

Parmi ce que nous avons particulièrement apprécié à la ferme, citons au moins quatre choses [que nous détaillons ci-après]: (1) l’humour et la sympathie de Javier, et l’ambiance détendue et agréable qu’il instaure dans sa ferme; (2) les innombrables choses que nous avons apprises; (3) la beauté pittoresque du village d’Atahualpa et la gentillesse de ses habitants; (4) le plaisir de retrouver une certaine “routine”.

Javier est vraiment une personne extraordinaire! Même s’il fait son travail très sérieusement et qu’il est clairement expert dans son domaine, on passait rarement un moment avec lui sans rigoler. 🙂 Les consignes qu’ils nous donnaient étaient toujours claires – et il nous traitait aussi avec beaucoup de confiance, nous encourageant ainsi à prendre nos responsabilités face aux tâches à accomplir. En termes d’ambiance, nous retenons aussi nos moments “Game of Thrones” avec lui – notre hôte étant fan (une de ses truies s’appelle d’ailleurs Arya 🙂 ), nous avons regardé avec lui les saisons 5, 6 et 7 de la célèbre série! Regarder un épisode (ou deux? : ) ) pendant la pause de l’après-midi ou après le souper était toujours un moment très convivial, dans le grenier, avec un petit café et/ou un bout de chocolat… 🙂 [NB: Nous regardions les épisodes en espagnol sous-titré espagnol – parfait pour progresser dans l’apprentissage de cette langue!]

Javier, ce petit rigolo… 🙂

En termes d’apprentissage, justement, la vie a la ferme fut également d’une contribution inestimable. Puisque Javier ne parlait pas anglais, toutes nos interactions avec lui avaient lieu en espagnol – et nous avons fait des progrès considérables dans notre maîtrise de cet idiome. En outre, nous avons appris plein de choses sur les animaux (surtout sur les poules! 😉 ), la permaculture, la vie dans la campagne équatorienne… Puis nous avons aussi (ré)appris à apprécier la vie sans le confort auquel nous sommes généralement habitués: douches froides (ou à peine tièdes), coupures d’eau courante régulières, absence de wifi [sauf sur la place du village, à 10 bonnes minutes de marche], lessives à faire à la main, etc.

Au niveau du village d’Atahualpa, c’est vrai que nous ne passions pas inaperçus: blonds, blancs… très différent des locaux! Cela ne nous a pas empêché de nous intégrer un peu. En nous rendant toujours dans les mêmes petits commerces (le restaurant de la place, la boulangerie, le petit marché, le magasin de “Tere”, le magasin “del payaso”…), nous étions toujours bien accueillis et “reconnus”, et avons eu au fil du temps des interactions de plus en plus précises avec les locaux. C’est sûr que la vie dans un petit village comme Atahualpa est bien différente des grandes villes ou autres lieux touristiques que nous avions visité jusqu’alors – ce qui s’est avéré être un agréable changement!

Pour finir, cela nous a aussi fait du bien de retrouver une certaine “routine” au sein du voyage: horaires réguliers, sentiment d’être un peu “chez nous”, possibilité de faire des courses, de cuisiner. C’était un plaisir aussi de ne pas devoir faire et défaire notre sac tous les 2-3 jours, et de dormir dans le même lit pendant 17 nuits! Par contre, il y a un corollaire non-négligeable à ce sentiment agréable… le temps nous a paru filer comme une flèche!

[Pour plus de détails concernant notre expérience à Atahualpa, voir aussi aussi notre article spécial “10 anecdotes #5”.]

La ville de Cuenca

Parmi les différentes villes équatoriennes que nous avons visitées, c’est celle de Cuenca qui remporte notre préférence. Nos amis de Loja nous en avaient dit beaucoup de bien (“si vous appréciez déjà Loja, attendez de voir Cuenca!”), et nous n’avons pas été déçus.

Le centre-ville de Cuenca regorge de nombreux atouts: des façades historiques magnifiques et colorées, une agréable rivière (et son puente roto “pont cassé”), des vestiges de la civilisation inca, deux cathédrales (l’ancienne et la nouvelle), un marché couvert plein de vie, un campus universitaire moderne et tranquille… Nous avons pris beaucoup de plaisir à flâner dans les rues, à nous promener le long de l’eau. Et ce qui ne gâche rien: nous avons dégoté quelques bons restaurants où on s’est bien fait plaisir!

L’accueil par les locaux

Au Pérou, nous avons essentiellement enchaîné les auberges et les petits hôtels – à l’exception des 5 nuits où nous avons été merveilleusement accueillis chez José, à Lima. En Equateur, la proportion en la matière a été complètement inversées: sur 33 nuits, nous en avons passé seulement 7 à l’auberge ou à l’hôtel – pour 17 à la ferme, et 9 chez l’habitant, à Loja et Quito.

A Loja, nous étions accueillis chez Carmen – une noble sexagénaire vivant dans un bel appartement avec sa fille Cati et son petit-fils Nico. Nous avions eu ce contact par le biais d’une amie (suisse) de Clem, qui a vécu à Loja et connaissait ainsi Carmen et sa famille. [Pour ceux qui suivent: c’est la même amie suisse de Clem qui nous avait mis en contact avec Chris, le Péruvien avec qui nous avons fait quelques belles sorties à Cusco – voir ici ou ici. 🙂 ] Le fils de Carmen, Yannick, tient une crêperie dans le centre de Loja (La Crepería de Yannick), qui est une réelle entreprise familiale: Carmen (et ses sœurs) en cuisine, Cati au service, Yannick aux crêpières… Nous y avons nous-mêmes mangé délicieusement, à deux reprises. Par ailleurs, nous avons passé beaucoup de beaux moments avec Carmen et sa famille, que ce soit en excursion à Vilcabamba, à la découverte des fruits locaux sur le marché de Loja, ou encore en visite au jardin botanique de la ville.

Ensuite, lors de notre second passage à Quito, c’est chez Rodrigo et Johanna que nous avons été accueillis très sympathiquement. Rodrigo est le frère de Carmen (ceci explique cela 🙂 ), et Johanna est son épouse hollandaise. Le couple a deux enfants – Thais et Jacobo – dont nous avons rencontré seulement la première, car le second étudie actuellement aux Pays-Bas. Outre l’espagnol, toute la famille parle aussi le néerlandais! Ca faisait longtemps que nous n’avions plus ni parlé, ni entendu cette langue. 🙂 En l’occurrence, nous avons malgré tout échangé principalement en espagnol, mais la connaissance commune du néerlandais s’est avérée bien utile quelques fois, lorsque notre vocabulaire espagnol était insuffisant… De cet accueil à Quito, nous retenons tout particulièrement notre premier souper: une quiche, du pain complet sans sucre (jusque là, nous n’avions rencontré que du pain légèrement sucré en Equateur!), du bon fromage… Un délice, qui nous a presque fait oublier que Javier et le “Motilón” nous manquaient déjà!

La propreté, la tranquillité et la qualité des routes

Outre nos 17 jours à la ferme, nous avons également découvert d’autres coins de l’Equateur: Loja, Cuenca, Baños, Quito… Venant du Pérou, nous avons trouvé l’Equateur comparativement propre et bien tranquille! Le nord du Pérou en particulier nous avait frappé par sa saleté (voir notamment notre topo Pérou) et son “agitation”. Quel plaisir, du coup, de découvrir le calme de Loja, la beauté de Cuenca, la riche nature de Baños… Ce fut un contraste bien agréable à constater!

Ce constat positif s’applique par ailleurs aussi à l’état des routes. Au Pérou, nous nous étions résignés à subir les cahotements incessants, et à ne plus nous laisser surprendre par les chaussées bardées de nids de poule ou les routes de montagne traversées par des ruisseaux. En voyant sur la carte que la ferme de Javier se trouvait dans la montagne, nous nous étions donc attendu au pire… Cependant, rien de tout cela: l’Equateur semble disposer d’un réseau routier efficace et bien entretenu. Cool. 🙂

Ce qu’on a moins aimé 🙁

Contrairement au Pérou, nous n’avons rien trouvé de “structurellement” dérangeant en Equateur… Nous nous limitons dès lors ici à trois anecdotes moins chouettes – qui ne sont néanmoins pas pour autant représentatives du pays.

Tentative de vol à Quito

Récit. C’est notre premier passage à Quito. Nous avons quitté le temps d’un weekend la ferme de Javier à Atahualpa, pour nous offrir un peu de bon temps “en amoureux”. Nous nous baladons jusqu’à la Basílica del Voto Nacional, que nous visitons pour quelques dollars. Devant la basilique, la “police touristique” nous aborde en nous enjoignant de nous méfier des pick-pockets dans le quartier. Nous acquiesçons – tout en nous disant que nous sommes déjà bien rodés et “au taquet”‘.

Alors que nous marchons de la basilique vers la grand-place, un jeune homme et un enfant s’approchent de nous. Ils semblent vouloir nous vendre quelque chose. Nous les éconduisons poliment, mais ils insistent. Ils tiennent des pancartes en carton colorées… et nous constatons qu’elles ne représentent pas grand-chose. Le petit enfant (6 ans au maximum) s’approche de Clem jusqu’à la coller, lui appuie sa pancarte contre la hanche. Nous l’écartons fermement. “Mon GSM!” s’écrie Clem. Les deux imposteurs sont déjà en train de s’éloigner. “Ils sont partis avec ton téléphone?!” “Non, mais il avait sa main dans ma poche!”

Avec l’adrénaline, nos cœurs battent à tout rompre. Les deux voleurs sont un peu plus loin, et se retournent régulièrement vers nous. Nous les suivons un bref instant (“on pourrait les prendre en photo pour les dénoncer?!”), puis nous nous ravisons (“s’ils s’en aperçoivent, et qu’ils font en fait partie d’une bande, cela pourrait vachement se retourner contre nous…”). Nous reprenons la route vers la grand-place. Devant un bâtiment public, nous voyons un gardien de sécurité, à qui nous racontons notre mésaventure. Il nous assure qu’il va prévenir la police, et nous le voyons prendre son talkie-walkie.

On respire. Il y aura eu plus de peur que de mal – mais nous passerons néanmoins le reste de la journée en observant avec une méfiance redoublée les passants de la capitale… Et nous serons bien content, le lendemain, de retrouver le calme du petit village d’Atahualpa!

Nous ne pouvons pas dire que cette mésaventure soit typique de ce que nous avons vécu en Equateur: il s’agissait d’un fait isolé, et hormis à ce moment-là, nous ne nous sommes jamais senti en insécurité dans le pays. Cependant, dans la (très courte) liste de “ce qu’on a moins aimé”, cette anecdote est sans hésitation à la première place!

Le trajet Cuenca > Baños

Ce n’est pas le pire des trajets que nous ayons accompli en bus – le trajet de nuit Huaraz > Trujillo au Pérou, dans un mauvais fauteuil, avec des films jusqu’à tard et une arrivée à 05h40, tient pour le moment la première place. Néanmoins, en comparaison avec d’autres déplacements en Equateur, le trajet Cuenca > Baños nous a paru particulièrement pénible.

La raison de ce mauvais ressenti s’explique peut-être en partie par notre manque de sommeil… O:-) C’est que pour avoir le bus “Amazonas” de 8h45 (seul bus direct, ne nécessitant pas de changement à Ambato), nous nous étions levés à 6h30.

Néanmoins, nous avons aussi des arguments objectifs. 🙂 Tout d’abord, le trajet nous a paru interminable! Il aura finalement fallu au bus 7h45 pour parcourir les ~360 km de route entre Cuenca et Baños, en passant par Ambato. Cela fait une moyenne d’à peine 50 km/h… Frustrant!

Ensuite, tout au long du trajet, nous avons eu droit à une suite sans fin de films d’action doublés en espagnol. Le premier, “Le Flingueur” avec Jason Statham, a su retenir en partie notre attention… mais quand le second a commencé, nous en avions déjà marre. Nous avons même eu droit à “Wasabi”, film français de Luc Besson – avec un Jean Reno hispanophone, du coup. 🙂

Le principe même des films dans le bus ne nous dérange nullement – c’est même un passe-temps relativement pertinent vu le contexte – mais ce que nous avons trouvé oppressant, c’est que le flux continu de películas ne cesse pas une seule seconde pendant les 7 heures ¾ de trajet! Résultat: un mal de tête insupportable à l’arrivée.

Seul vrai point positif du trajet: le profil de ce mec, qui nous a paru marrant. On dirait un peu une oie, non?! 🙂

Pour finir, ce qui a peut-être inconsciemment contribué à ma frustration lors de ce trajet, c’était de savoir que précisément au même moment, je loupais l’anniversaire de 30 ans de mon cher ami Maxx! (Coucou Maxx! 🙂 ) Mais qu’à cela ne tienne, c’est promis, on trinquera à sa santé dès notre retour! 🙂

Tremblement de terre à Cuenca!

Le 22 février, vers 5h15 du matin, nous dormions paisiblement dans notre petite auberge du centre-ville de Cuenca lorsque nous nous sommes faits réveiller par d’impressionnantes secousses sismiques! Pendant environ 15 secondes, notre lit et toute la chambre ont tremblé, le tout accompagné d’un vrombissement sourd – un peu comme si un énorme camion passait sous notre fenêtre.

Pour ma part, je dormais à poings fermés, et ces secousses m’ont réveillé. J’étais dès lors trop à l’ouest pour réellement me tracasser… Clem, quant à elle, était quand même vachement plus paniquée. Elle s’est levée, est sortie de la chambre pour poser des questions à d’autres clients de l’auberge, a directement averti sa famille de ce qui venait de nous arriver – tandis que moi, je me tortillais dans le lit en essayant de me rendormir…

Peu après l’événement, nous avons quand même pu constater (via internet) que ce tremblement de terre n’avait pas été pour rire: 7,5 de magnitude, avec un épicentre à seulement 250 km de Cuenca! Sachant qu’il n’y a eu aucune victime ni aucun dégât, on peut dire qu’on l’a échappé belle.

Notre budget €

Bien que nous ayons passé en Equateur presque autant de temps qu’au Pérou (33 jours vs. 36 jours), nous totalisons un montant de dépenses beaucoup moins élevé. Deux facteurs essentiels expliquent cette différence: (1) nous avons passé beaucoup de temps “chez l’habitant”, avec notamment près de 3 semaines de “WWOOFing”; (2) notre budget Equateur ne comprend pas de billets d’avion, puisque nous sommes arrivés en auto-stop et en bus (et que notre vol “Quito > Bogotá > Medellín” sera comptabilisé dans notre budget “Colombie”).

Tous les montants listés ci-dessous s’entendent “pour 2 personnes”.

  • Transports “longue distance”
    • Trajets en bus d’une ville à l’autre [pas de vols]
    • Total de 68,17 €,
      • Trajet le plus cher: 20,40 € (minivan Loja > Cuenca)
      • Trajet le moins cher: 3,83 € (Quito > Atahualpa ou Atahualpa > Quito)
  • Transports “quotidiens”
    • Taxis, bus locaux, location de vélos (Banõs)
    • Total de 95,99 €, soit 2,91 € par jour en moyenne, avec notamment:
      • 84,09 € pour 14 trajets en taxi (6,01 € en moyenne par trajet en taxi)
      • 8,50 € pour la location de 2 vélos à Baños
  • Hygiène, entretien, santé
    • Total de 69,79 €, à répartir comme ceci:
      • 0,51 € pour du savon à lessiver (nous avons fait 2x des lessives “à la main” à la ferme!)
      • 18,28 € pour une grosse lessive à l’auberge à Quito [la lessive la plus chère du voyage jusqu’à présent!]
      • 51,00 € (60,00 $) pour une consultation chez un ostéopathe [français 🙂 ] pour Clem, à Quito
  • Frais de banque
    • Suppléments en cas de retraits et de paiements par carte, par rapport à un taux de change moyen de 1 $ = 0,85 €
    • Total de 60,62 €
  • Nourriture et boissons
    • Restaurants, courses, « grignotages », boissons…
    • Total de 531,87 €, soit 16,12 € par jour en moyenne (10 € de moins qu’au Pérou!) – c’est essentiellement notre séjour à Atahualpa, où nous totalisons une moyenne de seulement 7,27 € par jour de nourriture et boissons, qui fait sensiblement baisser le total de ce poste
      • Restaus les plus chers: 46,75 € (égalité parfaite entre 2 restaus, tous les 2 à Quito: le Hermosa Vista [lors de notre premier weekend à la capitale] et le Rib Co. [lors de notre seconde visite]) – FUN FACT: dans les deux cas, nous avons mangé des spareribs! #craquage 🙂
      • Restau le moins cher: 6,80 € (deux menus à 4$ dans le centre de Quito, lors de notre première visite) [sans compter le petit restau à Atahualpa où nous mangions tous les midis, au frais de Javier, et où le menu coûtait 2,5$]
      • Total dépenses “bière” (Tim): 30,39 € 🙂
  • Logement
    • Auberges, hôtels – à noter que sur 33 nuits en Equateur, on en dénombre 7 effectivement payantes, 17 à la ferme à Atahualpa (en WWOOFing), et 9 chez l’habitant [5 à Loja chez Carmen, 4 à Quito chez Johanna & Rodrigo]
    • Total de 149,16 € (dont 13,67 € pour l’inscription sur le site WWOOFing), soit 4,52 € par jour en moyenne en tout, ou 19,36 € en moyenne par nuit effectivement payante hors frais de WWOOFing
      • Nuit la plus chère: 30,86 € (au Rincón Familiar Hostel à Quito, où nous avons passé 2 nuits)
      • Nuit la moins chère: soit 13,26 € (au Check Inn Bed & Breakfast à Cuenca, où nous avons dormi 3 nuits), soit 0,80 € (prix d’une nuit à Atahualpa, si on ventile sur 17 nuits les 13,67 € de frais d’inscription sur le site WWOOFing) 🙂
  • Visites / Excursions / Droits d’entrée divers
    • Visites de musées, parcs, excursions organisées, WC payants…
    • Total de 60,05 €, soit 1,82 € par jour en moyenne
      • Excursion la plus chère: 25,50 € pour le bus “Hop On & Hop Off” à Quito [craquage bien “touristique”… mais franchement une bonne option pour se déplacer dans le centre-ville, voir pas mal de belles choses, et profiter des explications d’un guide (pré-enregistré 🙂 ) ]

Avec tout ceci, et quelques autres frais non détaillés, notre total dépensé en Equateur s’élève à 1.035,65 € (ou 31,38 € en moyenne par jour). Comme annoncé ci-dessus, c’est beaucoup moins que le Pérou, pour un nombre de jours quasi identique. C’est même un peu moins que ce que nous avions budgétisé pour cette étape… Bonnes nouvelles donc! On peut poursuivre l’aventure! 🙂


Tim

Voyageur, rêveur, linguiste, musicien, animateur, formateur.

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