Après trois mois en Amérique latine, l’Ouest américain – des casinos de Las Vegas aux écluses de Seattle – aura bien réussi à nous dépayser. Même si elle loin de nous être inconnue (hégémonie culturelle oblige 🙂 ), la société étasunienne est bien différente tant de ce que nous connaissons chez nous, que de ce que nous avons découvert au Pérou, en Equateur et en Colombie. Folie des grandeurs, routes à cinq bandes, gratte-ciels majestueux, nature sauvage, surconsommation… Nous y vivons un tout autre type de tourisme – surtout qu’avec nos peaux blanches, on se fond cette fois dans la masse. C’est l’occasion de nous laisser surprendre, aussi: non, la côte ouest, ce ne sont pas que des plages et des surfeurs. Il y a des villes (évidemment), mais aussi des forêts, des parcs, des falaises. De quoi s’en mettre plein la vue!

Nous retrouvons en Amérique du Nord aussi le plaisir de conduire: pendant 20 jours (sur les 25), nous sillonnons l’Ouest des USA avec “Briginette”, notre Nissan Versa de location. Elle nous manque déjà! 😀

Dates: du 14 avril au 9 mai 2019.

Un petit coin de paradis sur le bord de la route

Notre itinéraire dans l’Ouest Américain

  • Las Vegas, NV (2 ½ jours)
    • Arrivée en avion “COPA Airlines” (Cartagena > Panama City > Las Vegas) [trajet de jour]
    • 3 nuits de CouchSurfing chez Antonio
  • Grand Canyon, AZ (½ journée)
    • Arrivée en voiture au départ de Las Vegas, 645* km [trajet de jour, arrivée vers 23:00 (*car on a fait un immense détour O:-) )]
    • 1 nuit dans notre voiture “Briginette”
  • Las Vegas, NV (1 ½ jour)
    • Arrivée en voiture au départ du Grand Canyon, 485 km (pas de détour cette fois! 🙂 ) [trajet de jour]
    • 1 nuit de CouchSurfing chez Antonio
  • Los Angeles, CA (3 ½ jours)
    • Arrivée en voiture au départ de Las Vegas, 465 km [trajet de jour]
    • 4 nuits de CouchSurfing chez Riley
  • Santa Clara, CA [baie de San Francisco] (3 jours)
    • Arrivée en voiture au départ de Los Angeles, en suivant la côte pacifique, 716 km [trajet en 2 jours, avec 1 nuit dans notre voiture “Briginette”, à Morro Bay, CA]
      • Au cours de cette étape: 1 journée de visite au Henry Cowell Redwoods State Park et 1 journée à San Francisco
    • 4 nuits chez Eline & Jeroen [3+1, entrecoupées par notre excursion au Pinnacles National Park, cf. infra]
  • Pinnacles National Park (1 jour)
    • Arrivée en voiture au départ de Santa Clara, 145 km [trajet de jour] – retour à Santa Clara le lendemain
    • 1 nuit de camping (dans une tente prêtée par Eline et Jeroen)
Pinnacles National Park, Californie
  • Eugene, OR (3 jours)
    • Arrivée en voiture au départ de Santa Clara, 1.060 km [trajet en 2 jours, avec 1 nuit dans notre voiture “Briginette”, à Eureka, CA]
    • 3 nuits chez Chris & Ellen
  • Federal Way, WA (3 jours)
    • Arrivée en voiture au départ de Eugene, 440 km [trajet de jour]
    • 3 nuits chez Suzanne & Louie
  • Seattle, WA (3 ½ jours)
    • Arrivée en voiture au départ de Federal Way, 45 km [easy game! 🙂 ]
    • 3 nuits chez Eléonore & “Péli”

Avec tout ça, notez qu’on n’aura passé aucune nuit à l’hôtel ou à l’auberge – on aura donc traversé l’Ouest américain en étant toujours accueillis par des gens… ou en dormant [à 3 reprises en tout] dans notre voiture! Il faut croire qu’on est plutôt bons en networking de voyage… 😀

Sur la route avec Briginette, notre Nissan Versa!

Ce qu’on a préféré ♡

Le Grand Canyon

C’est un classique – et il n’a pas usurpé sa réputation. Le site est absolument majestueux, unlike anything you have ever seen before. Quand on se tient à quelques pas du vide et qu’on réalise la taille du gouffre que l’on est en train d’observer, il est impossible de ne pas rester bouche bée – prostré dans un religieux silence mêlé d’excitation. Pour ma part, j’avais déjà admiré le Grand Canyon il y a quatre ans, et je ne regrette nullement d’avoir fait le trajet à nouveau – j’y retournerai d’ailleurs encore, sans nul doute!

Notez que le Grand Canyon peut s’observer depuis différents angles. La vue la plus célèbre et la plus fréquentée est celle du South Rim (le bord sud) – c’est là que se trouve le Grand Canyon Village, et c’est là que nous nous sommes rendus. Cet accès-là est ouvert toute l’année. Le North Rim est également grandiose, parait-il, mais il était fermé lors de notre visite (nous l’avons d’ailleurs découvert à nos dépens, voir cet article, anecdote #3 🙂 ).

Le Grand Canyon Village est propre et bien organisé, et même s’il est très fréquenté, on ne s’y sent pas “oppressé” par les touristes – c’est que le Canyon est immense, et qu’il y a donc de la place pour l’observer en toute tranquillité. Outre un Visitor Center non loin du gouffre, où l’on peut obtenir des informations et acheter des souvenirs, il y a aussi de nombreux parkings (avec des toilettes publiques ouvertes 24h/24), où il est autorisé de stationner pendant la nuit.

Ce dernier point s’est avéré un très bon plan pour nous: comme je l’avais déjà fait il y a quatre ans, nous avons passé la nuit là, dans notre voiture, afin d’être aux premières loges au moment du lever du soleil. Absolutely breathtaking! Une petite précision néanmoins: c’est le désert, et pendant la nuit… il gèle – littéralement! Le réveil est donc très froid, et une écharpe (voire des gants) ne sont pas du luxe en attendant l’arrivée des premiers rayons du soleil. 🙂

Au départ du South Rim, il y a également un grand nombre de balades balisées, aux distances et niveaux de difficulté variables (certaines pouvant même s’étendre sur plusieurs jours). Nous ne les avons pas testées, car nous n’avions prévu qu’une nuit + une matinée sur le site, mais en lisant les panneaux explicatifs, je me suis dit que la prochaine fois, je prévoirais du temps supplémentaire pour me promener plus longuement. Une randonnée le long du Canyon, ça doit valoir le coup! 🙂

La Pacific Coast Highway le long de l’Océan Pacifique

Pour traverser rapidement la Californie du sud au nord (ou inversement), la solution rapide et moderne est l’autoroute intersate “I-5”. Celle-ci se trouve à l’intérieur de terres, et est raisonnablement droite. Elle permet de relier San Diego à San Francisco en 9 heures, et s’étend même au nord jusqu’à Seattle, dans l’état de Washington. Ce n’est cependant pas la route à emprunter si l’on désire découvrir les beautés de la côte pacifique!

La route permettant de longer la côte – celle dont nous avons emprunté plusieurs morceaux, et que nous recommandons vivement aux voyageurs qui nous succéderont – est la California State Route 1 (également appelée Highway 1 ou Pacific Coast Highway). Elle serpente le long de l’eau, tantôt à la hauteur des vagues, tantôt perchée sur une falaise – bordée d’arbres ou de champs, avec parfois (mais rarement) quelques petites maisons au détour d’un virage. C’est la route de la côte ouest qui fait rêver, naturelle, sauvage – on s’y arrête toutes les 20 minutes, pour prendre des photos et profiter du paysage.

Bien sûr, cette state route est moins directe et moins rapide que la “I-5”. Si cette dernière permet de relier Los Angeles à San Francisco en 6:15 environ (pour 615 km), un détour via la SR1 [en passant par Santa Barbara, San Luis Obispo, Monterey] rallongera le trajet de 2 bonnes heures (et de 100 km) – sans compter les pauses pour les photos. Si on veut profiter de la route, il vaut donc mieux répartir le trajet sur deux journées.

Pour notre part, roulant de Los Angeles vers Santa Clara (région de San Francisco), nous avons fait halte à Morro Bay pour la nuit, tout près de San Luis Obispo, à peu près à mi-chemin. Baroudeurs comme nous le sommes, nous avons passé la nuit dans notre voiture [après un souper éclair (assorti d’un passage aux toilettes) dans un Burger King du coin] – mais bien sûr, les possibilités de dormir à l’hôtel ou dans une chambre d’hôte ne manquent pas dans la région (pour ceux qui préféreraient).

Petite précision pour les campeurs sauvages comme nous: dans beaucoup de parkings du long de la côte, le camping sauvage est interdit – avec des panneaux indiquant “NO OVERNIGHT PARKING” dans ce cas. Si on ne veut pas risquer une amende, il faut donc chercher un peu pour dégoter le bon spot. 🙂

Seattle, WA

Seattle se trouve au nord-ouest des Etats-Unis, dans l’état de Washington, tout près de la frontière canadienne. Nous y avons passé 3 ½ jours, et notre conclusion est sans appel: on a adoré!

Avec un super accueil par une famille joyeuse et charmante [parents belges – Eléonore et “Péli” – avec 4 enfants nés aux USA] et une météo parfaitement radieuse, il faut dire que les circonstances étaient rassemblées pour nous faire passer un excellent moment. Mais il n’y a pas que ça. Les atouts intrinsèques de Seattle sont nombreux et indéniables! Pour notre plus grand plaisir, nous avons exploré la ville de trois manières: (1) une découverte à pied du centre-ville, (2) une longue promenade à vélo [55 km] autour du centre étendu et (3) une visite (motorisée) de quelques points de vue avec notre ami Patrick. Cela nous a donné un parfait aperçu de cette ville – où nous reviendrons certainement un jour.

Au niveau du centre-ville, au risque d’être réducteur, retenons 3 highlights. Tout d’abord, le Pike Place Market. Il s’agit d’un marché couvert permanent, situé au bord de l’eau – où d’innombrables boutiques se succèdent dans un joyeux mélange de sons, d’odeurs et de couleurs. L’une des échoppes les plus connues y est celle du Pike Place Fish Co., où le poisson se vend dans une ambiance très joyeuse – avec des poissonniers qui chantent et qui se lancent les morceaux de poisson à chaque nouvelle commande.

C’est également dans ce coin-là que se trouve le tout premier Starbucks. Nous ne sommes pas spécialement fanatiques de cette chaîne (même si, j’avoue, on s’y est arrêté régulièrement pendant notre périple – car ils sont absolument partout et leur café est bon), cependant, c’est assez intéressant de réaliser que pour cette immense compagnie internationale, c’est là – dans une modeste rue de Seattle – que tout a commencé.

Un petit café dans le tout premier Starbucks!

Avec le marché, l’autre célèbre landmark de la ville est la Seattle Space Needle, une grande tour à la forme bien reconnaissable – que certains ont peut-être déjà vu dans un fond d’écran Windows… ou dans un épisode de Grey’s Anatomy. 🙂

Seattle Space Needle

Pour notre part, nous avons choisi de ne pas y monter (le prix de 37$ par personne nous ayant rebuté…), mais nous nous sommes néanmoins bien promené dans le Seattle Center, le petit “quartier” où se trouve non seulement cette tour, mais également plusieurs musées, un cinéma, des pelouses, des petits restaurants. Nous nous sommes ainsi notamment posés dans un petit parc juste au pied de la Space Needle, profitant de la vue et du soleil… sans flinguer notre budget. 🙂

Troisièmement, après avoir mangé à midi un poké bowl (mets qui nous était encore inconnu, mais qui nous a beaucoup plu!), nous avons terminé notre exploration du centre-ville au Columbia Center. Ce lieu n’est pas particulièrement touristique, mais il s’agit néanmoins du plus haut building de la ville, ce qui nous y a attiré. Avec un peu d’ingéniosité, nous avons même pu y rentrer et y dégoter un petit coin de terrasse au soleil, avec une belle vue sur l’architecture environnante. Parfait pour se rappeler comme la vie est belle… et pour digérer les pâtisseries du Top Pot Doughnuts, trouvé non loin de là. 😀

Deuxièmement, au cours de notre balade à vélo quelques jours plus tard, nous avons eu l’occasion de découvrir encore d’autres lieux magnifiques, un peu plus éloignés du downtown à proprement parler. Ainsi, au départ du quartier de Beacon Hill (où nous logions), nous sommes d’abord remontés jusqu’au centre-ville, avons longé les docks tout près du Pike Place Market, et avons roulé à travers le Myrtle Edwards Park et le Centennial Park, au bord de l’eau. De là déjà, la vue sur la Eliott Bay est magnifique avec, en arrière-plan, des impressionnantes montagnes enneigées.

Nous avons ensuite roulé jusqu’au Golden Gardens Park, en passant par les célèbres écluses de Ballard – où nous avons repéré quelques lions de mer. Après ça, nous avons repiqué vers le quartier de Fremont, au nord du centre-ville, où nous avons rendu une petite visite à la Fremont Brewing Company (que nous recommandons!). Après un petit verre désaltérant, nous avons terminé notre tour à hauteur de la University of Washington (observée à distance), pour ensuite redescendre presque en ligne droite jusqu’à Beacon Hill – en traversant quelques très chouettes quartiers résidentiels à l’est du centre-ville.

Pour finir, de la petite visite guidée motorisée réalisée avec notre ami Patrick, nous retenons surtout un endroit incroyable: le Discovery Park, dans le quartier de Lawton Park, à la pointe ouest de la ville – avec sa belle plage de sable et cailloux, son bois flotté et son vieux phare datant du début du 19ème siècle. On s’y est posés avec une petite bière fournie par Patrick (ce dernier travaille pour la brasserie Boulevard, propriété américaine de Duvel-Moortgat – oui oui, la brasserie belge :p ) – et nous gardons un excellent souvenir de ce moment!

Les parcs régionaux et nationaux

Avant de voyager aux Etats-Unis, nous avions bien en tête le look moderne et gargantuesque des métropoles nord-américaines, avec leur skyline, leurs gratte-ciels, leurs rues en damier. En voyageant, nous avons cependant aussi eu un immense plaisir à (re)découvrir l’autre facette du tourisme américain – celle des parcs régionaux et nationaux et de leur nature incroyable!

Puisque les Américains font tout en grand (et rien à moitié), leurs parcs sont réellement impressionnants, et très bien organisés. Rien n’est laissé au hasard. Qu’il s’agisse d’un domaine régional (state park) ou national (national park), chaque parc sera doté d’un visitor center où l’on peut obtenir [gratuitement] des informations sur le lieu ou des cartes de promenades, profiter de sanitaires parfois rudimentaires mais toujours propres, et faire le plein d’eau potable. Dans notre expérience, les parcs que nous avons visités sont aussi très bien entretenus, avec des sentiers balisés impeccables, des tables d’orientation et autres panneaux explicatifs riches et instructifs, et des rangers passionnés.

Après la nature parfois vraiment très polluée de l’Amérique latine (avec déchets en tous genres un peu partout), ce fut un réel plaisir à découvrir!

Las Vegas, NV

Nous incluons Las Vegas dans cette liste à notre propre surprise: c’est qu’on ne s’attendait pas à se plaire autant dans la Sin City! A la base, on avait choisi cette ville comme première destination nord-américaine uniquement parce que c’était le vol le moins cher qu’on ait pu dégoter. On s’attendait à y trouver quelque chose de grotesque, de moche, de fake… mais au final, nous estimons que nos préjugés étaient exagérés.

Bien sûr, tout à Las Vegas est craqué et over the top. Sur le Strip (le boulevard principal), les hôtels et casinos se succèdent à un rythme qui défie la raison – rivalisant de lumières, de luxe et de fastes. Chaque édifice abrite à lui seul un (ou plusieurs) casino(s), un centre commercial complet (avec boutiques, bars et restaurants), des salles de réunion et/ou des chapelles de mariage, et des milliers de chambres d’hôtel. Folie!

Cependant, la plupart de ces établissements sont à vrai dire réellement impressionnants! Au lieu des décors en carton et autres blings-blings ridicules qu’on s’attendait à voir, nous avons découvert des édifices, des salles et des cours à l’architecture et aux décorations généralement soignées et agréables – où nous avons pris un réel plaisir à nous promener.

Les salles de jeux étaient celles qui nous intéressaient le moins. On les a parcourues rapidement, mais nous avons bien vite été rebutés par les regards tristes et vides des gamblers… et par l’odeur de cigarette. (Oui, fumer est encore permis dans les salles de jeu! Bêrk!) Par contre, nous nous sommes laissés fasciner par les décorations et animations thématiques des établissements les plus célèbres: les fontaines du Bellagio, les gondoles du Venetian et du Palazzo, les flamands roses du Flamingo, les rues parisiennes du Paris, l’éruption volcanique du Mirage ou encore le show “Fall of Atlantis” du Caesars Palace. On a passé presque deux jours entiers à écumer les casinos du Strip l’un après l’autre, et nous sommes encore très loin d’avoir tout vu!

Pour terminer, citons spécifiquement l’une des attractions culinaires les plus incroyables de notre périple: le buffet brunch (à volonté) du Wynn! Nous nous y sommes rendus le premier midi de notre séjour, avec notre hôte Antonio (voir aussi cet article, anecdote #1) et nous en gardons un souvenir impérissable. On y trouvait à peu près tous les types de nourriture imaginables: céréales, salades, pancakes, viande BBQ, pizzas, sushis, huîtres, desserts, glaces, fruits, œufs – le tout décliné d’innombrables manières plus délicieuses les unes que les autres. Le buffet était tout simplement gigantesque, s’étendant sur plusieurs salles, permettant de ne devoir presque jamais faire la file, malgré la foule. Et avec le nombre de personnes présentes, la nourriture était constamment fraîche. Un régal! On en rêve encore! 😀

L’eau gratuite dans les restaurants

Un dernier petit détail, qui nous a beaucoup plu: aux Etats-Unis, l’eau est gratuite dans les restaurants! 🙂 Bien souvent, on est à peine installés qu’on reçoit déjà un grand verre d’eau avec des glaçons. Et si l’on ne veut rien boire d’autre, pas de souci – le verre d’eau sera re-rempli au fur et à mesure du repas, gratuitement. Quand on sait qu’en Belgique, les restaurateurs qui offrent de l’eau à table sont extrêmement rares (et qu’une bouteille d’eau d’1L va vite taper dans les 6 à 8€), on se dit qu’il y a ici une petite leçon à tirer! 😉

Ce qu’on a moins aimé 🙁

Fremont Street, à Las Vegas

Si nous avons beaucoup aimé nos quelques jours à Las Vegas, il y a un endroit de la ville que nous n’avons pas aimé du tout: Fremont Street. Avec le Strip, c’est la seconde artère animée de la ville, également bordée de casinos et d’hôtels. Pour certains, c’est là que se trouve le Las Vegas authentique. Or nous, ce que nous y avons découvert, c’est plutôt le Las Vegas pathétique et déprimant!

Les premiers mètres, juste avant d’arriver au cœur de Fremont, sont plutôt agréables. Un éclairage plus tamisé, de l’art de rue excentrique mais intéressant… Aurions-nous dégoté le décor d’une agréable soirée?

Que nenni! Quelques pas plus loin, nous nous heurtons à la débauche et à la dépravation. Il n’est même pas si tard, mais à l’exception de quelques touristes curieux comme nous, tout le monde dans la rue est saoul – et l’odeur de bière et de vomi devient vite nauséabonde. En guise d’artistes de rue, nous observons autour de nous des mendiants (?) avec des panneaux plus ridicules et provocateurs les uns que les autres. “1$ pour me shooter dans les couilles” Euh, non merci…

A un coin de rue, une façade attire notre attention. Il s’agit du Heart Attack Grill, un restaurant qui sert de la nourriture tellement mauvaise pour la santé que c’est devenu le thème du restaurant: les clients sont habillés en patient d’hôpital et les serveuses en infirmières. Au-dessus de la vitrine, un immense panneau donne le ton: “OVER 350 LBS EATS FREE”. Les gens qui pèsent plus de 160 kg mangent gratuitement… Bêrk, bêrk, bêrk!

Prenant notre courage à deux mains, nous rentrons quand même dans un ou deux casinos. Glups, nous qui avions apprécié les casinos du Strip, nous voilà dans un tout autre univers. Plafonds bas, tapis abîmés, joueurs hagards. Tout a l’air beaucoup plus cheap. La seule constante est la fumée de cigarette – plus oppressante car l’espace est plus confiné. Non merci!

Lorsqu’on a terminé de parcourir la rue, nous nous concertons avec notre hôte et guide – Antonio. “Vous voulez rester encore un peu?” demande-t-il, sur un ton trahissant son propre dégoût. “No way!” 🙂 Bouchant nos narines, nous faisons très vite le chemin en sens inverse jusqu’à la voiture. Direction le Strip, pour nous remettre de nos émotions!

Les taxes, et le système de pourboires

Au niveau des relations commerciales, il y a une différence notable entre l’Europe (ou du moins la Belgique) et les Etats-Unis, qui nous a laissés assez perplexes: aux USA, dans la plupart des cas, on paie plus à la caisse que le montant affiché! Cela vaut tant dans les magasins que dans les restaurants. En effet, dans les rayons, les prix sont affichés hors taxes, tandis que dans les restaurants, les menus omettent et les taxes, et le prix du service (or, contrairement à chez nous, le pourboire est obligatoire et fait partie intégrante du salaire du serveur).

Concernant les taxes, il y a quelques exceptions, en fonction des lois de tel ou tel état. Ainsi, en Oregon, il n’y a pas de sales tax – pas de taxes sur la vente. Ce fut donc une bonne surprise de voir que le café affiché à $1 au McDo y coûtait bel et bien… $1 – et non $1,06 comme en Arizona ou $1,07 comme en Californie. Car oui, en plus de tout, les taxes sur la vente varient d’un état à l’autre!

Pour ce qui est du service dans l’horeca, la règle est plus généralisée. Dès que l’on est servi à table ou que l’on commande un verre dans un bar, il est attendu (et même obligatoire) que l’on ajoute au prix de l’addition finale un pourboire [tip en anglais], dont le montant est laissé partiellement à l’appréciation du client, mais répond néanmoins à certaines règles.

Ainsi, tout d’abord, un pourboire de moins de 15% est considéré comme radin (voire cruel), tandis qu’un pourboire de moins de 10% signifie carrément que l’on est extrêmement mécontent du service. Cela ne nous est jamais arrivé, mais il parait que si on laisse un pourboire inférieur à 10%, le manager de l’établissement peut venir nous interroger sur les raisons de notre mécontentement – et qu’il vaut alors mieux pouvoir se justifier. A part ça, un pourboire de 17% est jugé correct, tandis que 20% ou plus signalent qu’on est particulièrement satisfait. Pour aiguiller le client, les additions de restaurant précisent généralement, à titre indicatif, les montants correspondant à divers pourcentages, p.ex. 17% / 19% / 21%.

Pour laisser le pourboire, notez qu’il y a plusieurs façons de procéder – en fonction du lieu, et du mode de paiement. L’option de base est bien sûr le pourboire en cash, privilégié lorsqu’on paie l’addition en cash également. Dans ce cas, il peut arriver que le serveur vous demande “combien je vous rends?” au moment de récupérer votre billet – et il vaut donc mieux avoir pensé à la réponse à l’avance, pour ne pas se laisser décontenancer.

Sinon, pour les paiements par carte, deux systèmes cohabitent. Première option: l’ajout du pourboire se passe au niveau du terminal de paiement, au moment de valider la transaction (et d’encoder son code pin). Plutôt pratique, on peut choisir d’encoder un pourcentage ou un chiffre spécifique – et le pourboire s’ajoute directement au montant débité. Seconde option: le pourboire est à ajouter manuellement, sur la “copie vendeur” du ticket de carte de crédit, au moment de signer. La première fois, c’est assez inattendu: il faut effectivement écrire à la main un montant de pourboire ainsi que le nouveau total correspondant, avant d’apposer sa signature – ce qui ne correspond absolument pas aux habitudes de chez nous!

D’une part, ces pratiques nord-américaines bien différentes des nôtres ne sont que des différences culturelles anecdotiques, auxquelles les touristes que nous sommes n’ont qu’à s’adapter – bien évidemment. Une fois qu’on sait que les prix affichés ne sont pas les prix finaux, on s’habitue à faire la conversion mentale à l’avance, et le tour est joué. D’autre part, cependant, la manière d’aborder les pourboires nous a également paru symptomatique d’une différence sociétale plus fondamentale – où il semblerait qu’aux Etats-Unis, beaucoup de rapports humains soient définis au travers de l’argent.

Ainsi, on apprécie que les serveurs soient aux petits soins et que le service au restaurant soit soigné… mais on se rappelle aussi qu’avec son sourire, la serveuse essaie surtout de maximiser son pourboire en fin de repas. Quand le serveur recommande tel ou tel plat, on se dit qu’il ne partage pas seulement son goût, mais qu’il a aussi en tête le prix du plat recommandé – puisque son pourboire y sera proportionnel. D’aucuns diront que tout se monnaye, et qu’un service impeccable a nécessairement un coût. Pour ma part, j’y vois surtout de l’hypocrisie, et je préfère en tout cas résolument le système à l’européenne: chaque serveur est payé par son patron, et son salaire est décent sans dépendre du bon-vouloir des clients. Et si quelqu’un laisse un pourboire, celui-ci sera apprécié quel qu’il soit – pas seulement s’il dépasse un certain pourcentage!

La malbouffe

Les Américains aiment la nourriture grasse et sucrée: hamburgers, bacon, sauce BBQ, wings, muffins, cookies, burritos. En Europe, l’on associe volontiers ces mets… à la culture américaine, justement. Or aux Etats-Unis, ils font effectivement partie du quotidien. Et si avec l’aide de la publicité omniprésente, il est parfois difficile d’y résister, il est tout aussi difficile de les concilier avec un style de vie sain.

Premier constat: en termes de restauration, les chaînes de fast food sont absolument partout! McDonald’s, Burger King, KFC, Subway, Chipotle (connus en Europe) mais aussi Taco Bell, Wendy’s, Arby’s, Chick-fil-A, Popeye’s… Ils sont à tous les coins de rue, dans les villes comme à la campagne. Quand on est sur l’autoroute, des panneaux routiers (oui oui, pas juste des panneaux publicitaires!) indiquent précisément lesquelles de ces chaînes pourront être trouvées à chacune des sorties. En ville, il y a bien sûr d’autres restaurants – mais les chaînes (de fast food) y représentent malgré tout la majorité de l’offre. A noter par ailleurs que ces fast foods veillent à attirer les gens à toute heure, avec une offre de petits-déjeuners étendue [ce qui est beaucoup moins fréquent en Europe, nous semble-t-il] – et certains établissements qui restent même ouverts 24h/24. Quant aux prix, ils sont imbattables: au McDonald’s, par exemple, pour $5, on ressort déjà non pas avec un, mais avec deux hamburgers! Pas tellement étonnant, dans ces circonstances, que l’obésité constitue une véritable épidémie dans ce pays…

Une alternative plus saine pour se nourrir est de faire ses courses et de cuisiner soi-même. C’est possible, bien entendu! Cependant, l’offre de produits dans les supermarchés américains est sensiblement différente de ce qu’on trouve chez nous, et il faut donc être vigilant. Beaucoup de produits contiennent du sucre – ou, pire, du high fructose corn syrup – ajouté, et pas seulement les produits pour lesquels on s’y attend. Ainsi, on a par exemple préféré faire l’impasse sur le “jambon à la cassonade”…

Quant au fromage, les Américains n’y connaissent absolument rien! A moins de payer bien cher des fromages français ou italiens importés, ce qu’on trouve principalement en rayon sont des blocs de “cheddar” (orange) ou de “swiss cheese / mozzarella” (blanc) sans goût, dont la dénomination ne fait sans doute pas l’objet de la moindre protection. Quant aux fromages marbrés (orange + blanc), on n’en a toujours pas compris l’utilité… Le goût fade est le même que les deux autres! Niveau graisses et protéines, ça fait le taf (et en fonction de la marque, ce n’est pas nécessairement mauvais pour la santé…) – mais pour le plaisir gustatif, on reviendra plus tard. 😀

Puisqu’on vous parle de jambon et de fromage, terminons en parlant du pain. Pas question aux Etats-Unis d’imaginer une boulangerie de quartier: tout le pain disponible est du pain industriel, vendu en grande surface dans des sachets en plastiques – le genre de pain de mie tout mou que chez nous, on utiliserait seulement pour faire des croque-monsieur (et encore…). 🙂 Outre le pain en tranches, les Américains sont aussi particulièrement friands de deux autres formats, moins connus chez nous: l’English muffin (un petit pain rond servi au petit-déjeuner) et le bagel (pain en forme de donut, avec un trou au milieu, servi dressé). Après quelques semaines aux Etats-Unis, on se dit que toastés, ces modèles-là ne sont pas mauvais, au final… jusqu’à ce qu’on se rappelle des pistolets, baguettes, sandwiches et autres viennoiseries de nos boulangeries belges – et qu’on se dit que pour bien manger, on a quand même hâte de rentrer! 😉

La surconsommation, les déchets, le gaspillage

En comparaison à l’Amérique latine, les Etats-Unis sont propres: pas (ou peu) de déchets dans la rue, pas de champs de plastique, pas de montagnes de détritus à la sortie des villes. Ca nous a fait du bien! Cependant, on s’est bien vite rendus compte que si les déchets sont invisibles, ce n’est que parce qu’ils sont bien cachés – car les Américains consomment, jettent et gaspillent de manière totalement affolante!

Avant d’aller plus loin dans ce sensible sujet, précisons que nous sommes tout à fait conscients que nous, Européens de la classe moyenne, sommes également de grands consommateurs et pollueurs. En dénonçant ce que nous avons observé aux Etats-Unis, nous ne désirons nullement minimiser nos propres mauvaises habitudes, ou celles de nos concitoyens (if anything, ce voyage nous encourage à les remettre fortement en question!). Cependant, les habitudes de consommation de nos cousins d’Amérique nous ont paru se situer à un niveau de folie encore supérieur – et c’est cela qu’on voudrait relever.

Ainsi, aux Etats-Unis, le plastique à usage unique est encore et toujours omniprésent. A la caisse des supermarchés, les sacs jetables sont en distribution libre (comme en Belgique il y a plus de dix ans…), et en emballant ses courses, presque tout le monde utilise deux sacs à la fois, “pour plus de solidité”. On a vu quelqu’un emballer dans deux sacs un unique bidon d’un galon d’eau… pourtant lui-même déjà muni d’une anse! Et quand les gens achètent de la viande fraîche, ils emballent leur paquet (pourtant déjà en plastique étanche) dans un petit sachet jetable du rayon fruits-et-légumes. “Pour ne pas que ça coule dans la voiture.” Complètement aberrant à nos yeux!

L’industrie du fast food, dont on parlait ci-dessus, n’aide pas non plus à limiter les déchets. Pour n’importe quel repas chez McDonald’s et consorts, 100% des supports et ustensiles finissent à la poubelle – à l’exception du plateau. Ca, c’est pareil que chez nous… mais puisque tellement plus de gens mangent dans les fast foods aux USA, ça fait proportionnellement vachement plus de déchets aussi! Et nous avons même été accueillis une fois [pas sur la côte ouest, j’avoue, mais un peu plus tard dans le voyage] dans une maison où tous les repas familiaux étaient servis avec des assiettes et des couverts à usage unique! Ca, on n’avait quand même jamais vu chez nous…

Au-delà du plastique et des déchets, l’Américain moyen ne nous a pas semblé non plus se soucier grandement du gaspillage des ressources. Quand on a vu l’éclairage extérieur chez un de nos hôtes allumé en pleine journée, on a d’abord cru à une erreur – et on l’a signalé. Le lendemain, on s’est rendu compte que ce n’était pas un oubli, mais une simple habitude… Quant à l’air conditionné, présent dans la majorité des maisons, il tourne à fond – et parfois sans arrêt. “Et du coup, vous éteignez l’airco quand vous sortez?!” “Boah, c’est vrai qu’on devrait…”

Peut-être qu’il fallait qu’on observe tout cela pour prendre conscience de nos propres mauvaises habitudes?! En tout cas, c’est sûr, on ne gaspillera plus de la même manière en rentrant en Belgique! On a même déjà arrêté de prendre des pailles avec nos boissons, et l’autre jour, j’ai gardé trois jours de suite la même tasse jetable pour mon petit café du matin. 🙂 Ce n’est pas à nous de donner des leçons aux Américains, mais notons en tout cas que toutes les habitudes, même les plus tenaces, sont susceptibles d’évoluer pour peu que soient prises les bonnes décisions collectives. Il y a 15 ans en Belgique, il semblait inimaginable – ou en tout cas vraiment très embêtant – d’interdire les sacs en plastique jetables aux caisses des supermarchés. Or aujourd’hui, non seulement on s’y est faits, mais en plus, quand on retrouve aux Etats-Unis le gaspillage du passé, on en a la nausée. Comme quoi, le changement est vraiment possible! 🙂

Notre budget €

Comme pour nos “topos” précédents (Pérou / Equateur / Colombie), voici à présent le détail du budget de notre séjour dans l’Ouest américain. Tous les montants listés ci-dessous s’entendent « pour 2 personnes ».

  • Transports « longue distance »
    • Vol Cartagena > Panama City > Las Vegas
    • Total de 839,54 €
  • Location voiture (dite “Briginette”)
    • Total de 1.433,19 € pour 20 jours de location, soit 71,66 € par jour tout compris
    • Répartition des coûts [ci-après, “par jour” signifie “par jour de location”]:
      • 1.175,40 € de location au total [dont 332,14 € de “one-way fee”, car on ne rendait pas la voiture à l’endroit où on l’avait louée], soit 58,77 € par jour
      • 247,10 € d’essence au total, soit 12,35 € par jour
      • 2,34 € de parking au total [seulement 2 occurrences, donc 1,17 € de moyenne par parking] et 8,36 € d’achat de matériel divers [produit lave-vitre et chiffons microfibre]
    • Chiffres-clés du véhicule:
      • 4.595 kilomètres parcourus (2.855 miles)
      • 287,07 litres d’essence (75,84 galons), à un prix moyen de 0,86 € du litre
      • Moyenne de 6,25 litres par 100 km
      • Coût essence moyen de 5,38 € par 100 km
  • Transports « quotidiens » HORS location voiture
    • Taxis, transports en commun
    • Total de 60,33 €, soit 2,41 € par jour en moyenne, comprenant:
      • 42,05 € pour 3 trajets en UBER à Las Vegas (14,01 € en moyenne par trajet)
      • 18,28 € de train entre Mountain View et San Francisco [payé seulement au retour, cf. cet article, anecdote #4]
  • Hygiène, entretien, santé
    • Total de 0 €
    • Pas de lessives payantes, toujours possible de faire des lessives chez nos hôtes!
  • Frais de banque
    • Suppléments en cas de retraits et de paiements par carte, par rapport à un taux de change moyen de 1 USD (dollar US) = 0,85 €
    • Total de 62,43 €
  • Nourriture et boissons
    • Restaurants, courses, « grignotages », boissons…
    • Total de 473,13 €, soit 18,93 € par jour en moyenne (moins qu’au Pérou ou qu’en Colombie, et comparable à nos frais en Equateur!)
      • Cette moyenne est très basse, car nous avons eu la chance d’être presque toujours accueillis chez des locaux, et d’être très souvent invités à partager leur table – ce qui implique proportionnellement peu de repas à notre charge. Merci encore à toutes ces généreuses personnes! <3
      • Restau le plus cher: 72,86 € pour le buffet brunch à volonté du Wynn, à Las Vegas, généreusement offert par ma maman, qui m’avait proposé de nous sponsoriser pour “une activité matinale que nous n’aurions pas faite sans sa contribution” – merci encore!
      • Restau le moins cher: 5,53 € pour un petit-déjeuner chez McDonald’s [oups…]
  • Logement (auberges, hôtels…)
    • Total de 25,50 € (pour une seule nuit payante de camping au Pinnacles State Park – ce prix comprenant aussi le parking et l’accès à toutes les promenades du parc)
    • Sur 25 nuits, nous avons passé 3 nuits dans notre voiture, 1 nuit en tente (l’unique nuit payante, donc) et 21 nuits chez des hôtes locaux – amis, amis d’amis ou hôtes rencontrés via CouchSurfing – plutôt classe, hein! 🙂
  • Visites / Excursions / Droits d’entrée divers
    • Total de 34 € pour l’accès à deux parcs
      • 25,50 € pour le Pinnacles State Park, déjà cité ci-dessus
      • 8,50 € pour le Henry Cowell Redwoods State Park
      • [NB: Nous n’avons pas payé l’accès au Grand Canyon National Park, voir cet article, anecdote #3]

Avec tout ça, nos dépenses pour 25 jours dans l’ouest américain s’élèvent à un total de 2.907,75 €, soit 116,31 € de moyenne par jour, pour deux. C’est la moyenne quotidienne la plus élevée depuis le début de notre périple, ce qui s’explique essentiellement par le coût de notre voiture de location (bien utile… mais bien chère 🙂 ) – fort heureusement contrebalancé par des frais de logement extrêmement bas et des dépenses de nourriture et boissons relativement basses également. Grâce à ce délicat équilibre, nous avons pu respecter [et même diminuer] le budget prévu pour cette étape de l’aventure. En route pour la suite!


Tim

Voyageur, rêveur, linguiste, musicien, animateur, formateur.

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